Daiya Faunisphère

Publié le : 21 juin 20216 mins de lecture

Sarkresh : Daiya bonjouuur, comment vas-tu en cette belle matinée ? *yeux mi-clos, haleine de poney mort*

Daiya : Bah ça va plutôt bien, à part que “belle matinée” ça doit être juste chez les gens chanceux qui vivent dans le sud parce qu’ici c’est un peu pluvieux…

Sarkresh : Alors dis-moi qui es-tu ? Quel âge as-tu ? Où vis-tu ?

Daiya : Alors je suis une fille qui est apparue il y a à peu près 24 ans sur notre bonne vieille planète bleue (c’est beau ce que je dis), qui vit dans une région où il fait moche une bonne partie de l’année, j’ai nommée la grande, la magnifique Île de France ! … Dans le Val d’Oise en vrai, qui allie la ville et la campagne et qui…comment tout le monde s’en balance ?

Sarkresh : On peut voir que ton domaine de prédilection c’est l’illustration. En général ça se vend plutôt bien sous forme de cartes ou de badges. Tu en vends toi ?

Daiya : Oui j’en vends depuis quelques temps maintenant. Principalement sur des salons type Japan Expo.

Sarkresh : Donc tu exposes ? Seule ou en groupe ?

Daiya : J’ai commencé à participer à des expositions en 2005 au sein d’une association de dessinateurs amateurs puis j’ai décidée de monter mon propre fanzine en 2008. Et finalement le travail en équipe me manquait donc on a formé un groupe avec des amis dessineux qui déchirent pour créer le fanzine Ouroboros qui sévit sur les salons depuis 2010. C’est un vrai plaisir de pouvoir partager nos créations avec le public, même si ça reste quelque chose d’amateur et qui n’a pas vraiment de but lucratif.

Sarkresh : Est-ce qu’on peut passer commande chez toi ?

Daiya : Je fais effectivement des commissions de plusieurs types, je suis ouverte à toutes propositions XD On peut voir tout ça sur mon blog, et puis j’ai une boutique pour les goodies mais je préfère largement passer par les salons, je suis super organisée dans ces évènements mais pas du tout quand il s’agit de vente par correspondance…

Sarkresh : Quels sont tes inspirations ?

Daiya : Houla j’en ai énormément ! J’ai commencé par être très inspirée par les mangas que je lisais par camion benne à une époque. Puis en grandissant mes goûts ont changés pour aller vers un style un peu plus hybride. Je suis une fan inconditionnelle du travail d’Orpheelin, d’Aurore ou de Maïwenn par exemple. Mais c’est assez dur de définir l’inspiration, elle peut venir d’une photo que j’ai vu, d’un dessin ou d’une musique. Et puis les choses que j’aime n’ont pas forcément à voir avec l’univers dans lequel j’évolue x)

Sarkresh : Tu travailles dans le milieu du dessin ?

Daiya : Pas du tout ! Je suis fleuriste. J’avais l’intention de travailler dans le milieu “artistique” puisque j’ai fait une licence en arts appliqués, mais le milieu ne me plaisait pas… Si je devais travailler dans ce monde, ce serait en tant qu’illustratrice en freelance, mais c’est un métier difficile et difficilement rentable, j’avais une aspiration à prendre rapidement mon indépendance donc j’ai abandonné ce projet pour entrer dans la vie active. Finalement je ne le regrette pas, le dessin reste un loisir qui me permet de m’exprimer comme je le souhaite, sans contrainte. Et puis les fleurs c’est joli et ça sent bon 8D.

Sarkresh : Personnellement je suis très impressionnée par tes colorisations. Tu utilises quoi comme logiciel(s) ? Tu dessines sur papier des fois ?

Daiya : Roh bah merci. J’utilise Paint Tool Sai avec une tablette Wacom A5. Je dessine aussi sur papier mais de moins en moins souvent, ce que je regrette parce que j’adore le rendu. Il faut que je me mette des coups de pied au derrière pour m’obliger à faire un peu plus de tradi haha.

Sarkresh : Il parait que tes études en Art ont été inintéressantes, raconterais-tu à nos lecteurs qui voudraient s’y plonger pourquoi ?

Daiya : Elles n’ont pas été inintéressantes, disons que j’étais surement pas faites pour ça. C’était sympa les cours, on nous donnait des projets “artistiques”, on nous inventait un monde joli etc, mais on est pas vraiment préparé à ce qui se passe ensuite. Après c’est mon ressenti, c’est pas la même chose partout ni pour tout le monde. J’ai surtout été déçue du comportement des gens… Je trouvais tout cela très superficiel, et je n’ai pas eu envie de poursuivre plus loin. Maintenant, chacun fait ce qu’il veut, certains percent dans le milieu en passant par les écoles, mais pour ce qui est du dessin pur, une école ça ne sert pas à grand chose, on peut très bien apprendre en autodidacte…

Sarkresh : Qu’attends-tu du CyanMagenta ?

Daiya : J’attends de pouvoir avoir sur la toile ce que j’aime pendant les salons : les rencontres et les découvertes. L’univers du dessin est extrêmement vaste, si un petit coin de web peut nous permettre d’en découvrir une partie c’est que du bonus. On a besoin de se mélanger les uns avec les autres pour que la création fonctionne bien.

Sarkresh : Daiya ce fut un vrai plaisir, mais l’interview est terminée ! On te souhaite quoi pour la suite ? De puer la fleur pendant encore longtemps ?

Daiya : Pour la suite j’aimerais déjà changer de région et puis continuer à faire pleins de conventions avec mes potes que j’adore, rencontrer des gens, découvrir des talents qui font pleurer des larmes de sang et puis oui, continuer à bosser dans les fleurs, c’est fatiguant et difficile mais c’est inspirant.

Pauline Fillâtre : Le Méli-Mélo
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